Depuis le mois de juin, Thibault Josselin est le délégué d’Astek au Grand Défi pour la Planète.
4 sessions plus tard, il est temps de faire un premier bilan sur l’investissement de cet ingénieur breton qui s’engage au quotidien pour faire bouger les choses !
Délégué au Grand Défi, c’est-à-dire ?
Pour Thibault, « c’est donner de son temps pour faire avancer une cause qui dépasse l’entreprise mais dont l’entreprise est partie prenante. Ce sont 12 jours répartis sur 6 mois, pour une 1ère étape : présenter 100 propositions concrètes pour accélérer la transition écologique des entreprises. Plus les jours et les sessions passent, plus on se rend compte que ça ne va pas s’arrêter au 15 décembre. »
Le Grand Défi pour la planète
Initiative indépendante, soutenue par le Ministère de la transition écologique, visant à faire réfléchir ensemble 150 entreprises françaises tirées au sort afin de présenter 100 propositions concrètes et réalistes pour accélérer leur transition écologique.
Concrètement, le délégué participe à 6 sessions de 2 jours sur 6 mois, de juin à décembre ; chaque session étant ponctuée de conférences, d’ateliers d’intelligence collective et d’échanges.
Chaque session a une thématique et un objectif précis :
- Nantes : diagnostics et enjeux
- Lille : rôle, responsabilités et impacts de entreprises
- Grenoble : lever les freins et définir nos objectifs
- Caen : le temps des propositions
- Montpellier : travail collégial sur l’affinage et la sélection des propositions, par les délégués et les experts
- Paris (à l’Académie du Climat) : partage avec l’ensemble de l’écosystème du Grand Défi et les instances politiques
Les échanges sont riches, les premières sessions ont donné lieu à beaucoup de discussions. « Les délégués ne sont pas tous au même point dans leur cheminement. Tous ont une certaine fibre pour l’environnement mais qui ne s’exprime pas de la même façon. J’ai beaucoup gagné en capacité d’écoute et de discussion » explique Thibault. Certains délégués sont en charge des problématiques RSE au sein de leur entreprise, certains sont membres de la Direction, d’autres sont comme Thibault des collaborateurs investis et engagés. Tout le monde n’a pas le même niveau de connaissances mais tous œuvrent à un objectif commun : transformer l’entreprise de manière réaliste pour qu’elle soit respectueuse du climat et de la biodiversité.
Concrètement, comment ça se passe ?
Pour Thibault, « la session commence en fait une semaine avant si l’on veut faire les choses correctement, notamment pour se remémorer la session précédente, le compte-rendu, les travaux, les lectures conseillées par les autres. »
Chaque session est minutieusement organisée et encadrée par l’équipe de bénévoles du Grand Défi. L’agenda est articulé autour de 3 temps :
- Des temps d’apprentissage avec des conférences autour du climat animées par des intervenants de la région ou de la ville hôtesse, d’organismes scientifiques tel que le GIEC ou encore d’entreprises locales inspirantes venant partager leur changement de politique et/ou leurs bonnes pratiques.
- Des temps de réflexion lors d’ateliers en petits groupes de 10 sur l’ensemble des thématiques de l’entreprise : gouvernance, finance et investissement, achat et conception, production, indicateurs…
- Des moments d’échanges et de partage d’informations, d’articles et d’ouvrages entre délégués ; tous les comptes-rendus, travaux et lectures sont mis à disposition de tous sur une base de données commune enrichie au quotidien.
« Notre but est de trouver des solutions, proposer des mesures novatrices ou bien généraliser des mesures déjà testées et en vigueur chez certaines entreprises. Le but est également de faire bouger la législation quand c’est nécessaire – même si ce n’est pas évident. »
Après 3 sessions davantage orientées sur le contexte et l’étude du marché, la 4e session a été l’occasion d’établir les premières propositions, mais « il faudra être encore un peu patient pour les connaître. Elles seront présentées à Paris mi-décembre lors de la 5e session » rappelle Thibault.
De manière pragmatique le Grand Défi a l’ambition d’entrainer l’ensemble des entreprises françaises vers le changement, en embarquant déjà 10% d’entre elles (par conviction ou par obligation légale) dans une transition écologique réelle.
Le message de Thibault : « Le tout c’est d’avancer, chacun à son niveau ! »
Face à l’ampleur de la tâche, Thibault se veut optimiste. « Si on avance, on ne peut qu’être dans le vrai. Comme beaucoup, j’ai énormément avancé dans mon cheminement pendant le confinement. Privilégier les circuits courts, mieux trier les déchets, consommer local et de seconde main. Ai-je vraiment besoin d’acheter neuf ? Autant de questions que j’ai davantage pris le temps de me poser »
Et Thibault en est convaincu : chacun peut faire à son niveau ! Le Grand Défi sert aussi à ça : « on touche des entreprises qui touchent des entreprises qui touchent des gens ». Au-delà de la démarche au niveau économique, c’est aussi l’occasion de bénéficier d’un effet boule de neige hors du commun.
Thibault
Ingénieur développeur chez Astek depuis janvier 2022. Thibault est avant tout scientifique. Ce sont des études en géologie qui lui ont mis le pied à l’étrier sur les sujets environnementaux.
Aujourd’hui, Thibault se décrit comme un « activiste optimiste » pour qui la seule façon de faire avancer le sujet, c’est en faisant bouger les choses autour de soi, dans son entourage et dans son entreprise. Du coup, tenter sa chance pour représenter Astek au Grand Défi était une évidence et une chance de participer à une initiative globale avec une onde de portée beaucoup plus longue.
Il faut informer, sensibiliser, échanger les bonnes pratiques. Et tout l’investissement de Thibault est là. Proactif au sein du Groupe, il est prêt à s’investir davantage pour ouvrir les échanges en externe comme en interne lors de webinars ou d’ateliers, ou encore en animant des groupes de travail avec d’autres collaborateurs intéressés… affaire à suivre…